Les facteurs de risque

Le glaucome est une maladie oculaire insidieuse dont le principal facteur de risque est l’âge. En effet, le risque augmente significativement après 40 ans, et cette probabilité continue de croître avec le vieillissement.^1,2 C’est pourquoi un suivi ophtalmologique régulier devient essentiel à partir de cet âge, même en l’absence de symptômes visibles.

Certaines populations sont particulièrement à risque. Les personnes à la peau foncée, notamment d'origine africaine, présentent une prévalence du glaucome trois fois supérieure à celle des populations caucasiennes. De plus, la maladie tend à apparaître plus précocement dans ces groupes, nécessitant une surveillance accrue. Par ailleurs, une différence de prédisposition entre les sexes est également observée : les hommes sont plus souvent touchés par le glaucome à angle ouvert, tandis que les femmes sont plus susceptibles de développer un glaucome à angle fermé.¹

L'hérédité joue également un rôle majeur. Lorsqu'un parent est atteint, le risque personnel de développer un glaucome est multiplié par trois. Environ 30 % des cas présentent une composante génétique identifiée,² soulignant l’importance d’un dépistage précoce pour les personnes ayant des antécédents familiaux.

D'autres facteurs de risque doivent également être pris en compte. Les personnes souffrant d’hypertonie oculaire, d'un antécédent de décollement de rétine, d’uvéite, de traumatisme ou de chirurgie oculaire sont plus exposées. Certaines malformations congénitales du globe oculaire peuvent aussi favoriser la maladie. De plus, la myopie, en particulier forte, multiplie par trois le risque de développer un glaucome.^1,3,4 

Enfin, certains médicaments, comme les corticoïdes administrés sur de longues périodes, augmentent la pression intraoculaire et peuvent précipiter l'apparition du glaucome.⁴